Le château, tel qu’on peut le voir sur la gravure, appartenait aux comtes de Méan depuis 1668. Il restera dans cette famille jusqu’au milieu du XIXème siècle. Le dernier prince-évêque de Liège, François-Antoine de Méan trouvera refuge temporairement dans ce château soit au terme de la première période d’août 1792 à novembre 1792 quand il est chassé de ses fonctions par Dumouriez (victoire sur les Autrichiens à Jemappes) et forcé de trouver refuge à Düsseldorf et Munster; soit après celle d’août 1793 où il rétrouvera son siège sous la protection des troupes autrichiennes jusqu’à juillet 1794 , date de la réoccupation de la Principauté précédant sa réunion à la République française. Le prince-évêque s’exilera à nouveau en Allemangne. Son séjour, sans doute bref, à Landenne, relevant alors du comté de Namur et non de la principauté se situe en 1792 ou 1794. Si cette dernière date est la bonne, le château aura donc été témoin d’un épisode marquant la fin de l’Ancien Régime dans nos contrées.
Lors d’une visite chez un antiquaire d’Andenne, nous avons retrouvé cette gravure réalisée par Remacle Le Loup vers 1740.